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Histoire

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Et maintenant voici mon histoire :

"Je suis née par une belle journée de printemps, au mois d’avril pour les plus curieux d’entre vous. Je suis la deuxième enfant de la fratrie. Mes parents pensant donner naissance à un garçon, ont quand même décidé de garder le prénom qu’ils avaient choisi à la base. Après tout Maxence est un prénom mixte, bien qu’il sonne plutôt masculin à mes oreilles. En plus de mon prénom qui pourrait aussi bien être porté par un homme, je suis née avec une autre particularité. J’ai les yeux vairons : un oeil bleu océan et l’autre entre le vert et le gris, tout dépend de la luminosité. Pour moi, cette particularité n’a jamais été un soucis. Je le vis plutôt bien, voir même plus que bien. Cela peut être un atout niveau séduction même, mais bon passons là n’est pas le débat, après tout c’est mon histoire qui vous intéresse !

Mon père est un biker, un homme faisant parti d’un club de moto, des fans de Harley les concernants, depuis son plus jeune âge. Ma mère est sa régulière, c’est à dire la nenette qu’il a choisi comme femme, la seule qui pourrait traîner dans le club sans qu’un autre membre y pose ses sales pattes dessus. Une femme que les autres bikers doivent respecter et protéger si jamais il y avait un problème. Bien entendu d’autres membres du club ont eux aussi leur régulière. Tous les hommes appartenant à ce club de motards tiennent un garage de voiture et de moto, ensemble. C’est ainsi qu’ils gagnaient principalement leur vie. Parfois, ils leur arrivaient de faire des run de protection, c’est à dire escorter une livraison de marchandise importante, d’un point A à un point B. Quasiment tous les membres du club portent une arme sur eux, seulement au cas où ils feraient une mauvaise rencontre. Mais bon quand un convoi d’une dizaine de motos encadrait un camion, il est vrai que ça dissuadait pas mal de lancer une quelconque attaque. Surtout que les mecs sont du genre plutôt baraqués, barbus, pas très fin, avec un style assez particulier.

Vous visualisez un peu dans quel environnement j’ai grandi ? Un milieu rempli de testostérone ! Mais honnêtement je ne m’en suis jamais plainte car j’étais chouchoutée par tous ces hommes. Toute petite j’ai appris le langage mécanique moto, j’ai rapidement mis les mains dans le cambouis. J’aime ça les motos, mon père m’a refilé le virus. Mon frère y a  également participé !

Mon frère est âgé de dix ans de plus que moi. Autant dire qu’il est très protecteur vis à vis de sa petite soeur. Il n’hésitait pas à casser la figure à un mec qui pouvait me manquer de respect ou me causer du tort. Cameron -car c’est ainsi qu’il se nommait- et moi sommes très fusionnels ! Nous nous entendons très bien et sommes très complices. D’ailleurs tous les petits amis que j’ai pu avoir était jaloux de mon frère, à cause de cette relation que nous entretenons. Mais je ne comptais certainement pas changer cela pour leurs beaux yeux !

Ce qui nous a certainement beaucoup rapproché, mon frère et moi, c’est le départ de ma mère. Cette connasse nous a laissé tomber alors que j’avais à peine trois ans et donc mon frère treize balais ! Elle est partie du jour au lendemain sans un mot. Du coup, j’ai seulement grandi avec deux figures masculines, et honnêtement, maintenant j’en suis plutôt heureuse ! Je n’ai plus jamais eu de nouvelles de ma génitrice, et je n’en souhaite pas !

Mon frère a fini par quitter la petite ville que nous habitions pour faire le tour du pays, avec quatre autres potes à lui. Il devint donc un nomade, appartenant toujours au club, mais sans être fixé en ville. De toute façon, mon grand frère était comme ça, il avait la bougeotte et rien ne pouvait l’en empêchait. Cela n’empêchait pas qu’il tenait toujours à moi et moi à lui. Je ne lui en voulais pas d’avoir fait ce choix, c’était son droit ! Si je m’étais opposée à son départ, il serait resté en ville mais c’était comme dire à un drogué de rêver de son fixe sans jamais pouvoir se le faire…

Mon père ayant un peu marre de me voir traîner toujours au garage, car je fourrais mon nez partout et donc me mêlais d’affaires qui ne me regardaient pas bien souvent, m’envoya travailler dans le ranch à l’autre bout de la ville. C’est ainsi que j’appris à aimer les chevaux et à travailler avec eux. Je devais avoir environ quinze ans quand je commençai mon job là - bas. J’y suis restée onze années, jusqu’à aujourd’hui à vrai dire.

Le travail des chevaux me plaisait, j’y passai toute ma semaine ! Le week-end je travaillais dans le garage du club comme mécanicienne moto, les voitures je m’y connaissais beaucoup moins. J’étais devenue aussi douée avec les motos qu’avec les chevaux. Toutes mes soirées je les passais derrière le comptoir du bar à servir à boire aux hommes du club et même à quelques personnes de la ville. Des amis proches en général, pas d’étrangers chez nous. Autant dire que j’en ai vu des choses obscènes lors de ces soirées… Honnêtement maintenant il m’en faut beaucoup pour me choquer !

Vous êtes en train de vous demander mais comment je faisais pour tenir debout avec des journées aussi longues ? Ou bien encore vous devez vous que je dois certainement être une fille facile vu que je vivais entourée d’hommes aimant les charmes féminins ? Eh ben pour répondre à la première question, je suis une personne qui n’a pas besoin de beaucoup de sommeil pour récupérer. J’ai mon quota avec six heures de sommeil, alors il fallait bien occuper le reste du temps ! Concernant la seconde interrogations, détrompez - vous ! Je suis une femme qui me respecte et je ne couche pas avec le premier venue. Les coups d’un soir, ce n’est pas vraiment mon truc… Je me respecte un minimum et mon but dans la vie n’est pas de me faire le premier mec qui passe par là. J’aime bien construire une relation avec la personne avant d’entreprendre autre chose. Bien sûr que ça m’est arrivée de me taper un mec juste pour un coup, mais franchement c’est quelque chose d’exceptionnel !

Allez, je suis sûre que vous vous demandez pourquoi je suis ici, à Full Horse, alors que je n’appartiens pas vraiment à ce monde là ? Ben, pour ne rien vous cacher, je suis arrivée ici sur un coup de tête. Mon père est décédé il y a peu, et certaines choses - que vous découvrirez très bientôt - ont fait que j’ai eu envie de quitter le Nevada. Et donc me voilà ici, dans cette académie."