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Histoire

Ezkiel n'a pas un passé sombre ou mouvementé... Bien au contraire, il est -presque- tout ce qu'il y a de plus banal. Zek est le dernier de sa fratrie. Au dessus de lui, une grande sœur aînée et deux frères. Et il a presque une dizaine d'année d'écart avec son frère aîné. En réalité, Zek est un petit accident de parcours : l'enfant qui n'était ni prévu ni attendu. Mais ce n'est pas pour cette raison qu'il n'en a pas été aimé. Enfin, aimé... Dans la famille, il y a bien une place à l'honneur, aux valeurs et tout ce qui s'en suit mais l'amour... Assez peu.

Les Crawford sont une riche famille New Yorkaise. Avec un père à la tête d'une grosse multinationale et une mère avocate émérite, à la tête de son propre cabinet, il fallait s'attendre à ce que les enfants ne voient que peu souvent leurs parents. Et c'est bien ce qui arriva. Et les trois premiers enfants Crawford suivirent sagement les pas de leurs parents. La première, l'aînée, suivit les pas de sa mère en faisant des études de droit. Le premier des grands frères suivit des études de commerce et de management, pour succéder un jour à son père, et le troisième était en passe de devenir un chirurgien de talent. Des voies royales pour beaucoup. Mais quand le petit dernier, une fois son diplôme en poche, annonça qu'il ne voulait entrer dans aucune des grandes universités du pays, l'incompréhension fut totale...

Les Crawford, même du temps du père de Zek', étaient élevés par une gouvernante issu d'une formation stricte et si possible étrangère -de préférence française- afin de leur inculquer les bonnes manières et une langue étrangère. La chose n'échappa pas à la génération de Zek' et lui comme ses aînés, furent élevés par Cassandra, une française -jeune à l'époque où elle fut embauché chez eux- qui était un savant mélange de douceur et de militarisme accrue. C'est en ne voyant pratiquement jamais ses parents que grandi le petit homme, loin par l'âge de ses frères et sœur en plus de cela. Les rapports familiaux n'ont donc jamais été chez lui très présents. Mais ce n'est pas pour autant qu'il l'a mal vécu ; de toute façon, il ne connaissait que cela.

La passion pour les chevaux du jeune homme a commencé assez "tard". Il s'est mit en selle pour la première fois à l'âge de onze ans. Ses parents ont insisté pour qu'il choisisse un sport à pratiquer en plus de ce qu'il faisait dans son école privée, et parmi le panel proposé, il a choisi l'équitation. Pas vraiment par défaut, car il éprouvait secrètement une admiration certaine pour les chevaux depuis un moment déjà, mais sans osé l'avouer. C'est ainsi qu'il entama l'équitation -classique d'abord- dans une écurie privée. Il se montra assez doué dès le départ, ce qui redonna un peu d'espoir à ses parents. S'ils n'en faisaient pas un maniaque des finances, peut-être qu'ils en feraient un sportif qui rapporterait des médailles olympiques...

Il découvrit l'équitation western un peu plus tard, en partant en vacances avec un ami d'école et trouva l'univers western bien moins guindé et carré -bien que tout aussi technique- et passa le reste de ses étés dans divers ranch, à parfaire sa technique western les mois chauds de l'année et sa technique classique le reste du temps. Et c'est grâce à son coach des mois chauds qu'il entendit parler du Haras nomade. Il y vit un moyen d'échapper un temps soit peu à la pression de ses parents quand au choix d'un avenir brillant, et ses parents, l'opportunité pour leur fils de devenir un cavalier de haut niveau.

C'est ainsi qu'il fit son inscription puis ses valises, une certaine peur au ventre. Même si l'inconnu ne l'effrayait pas, il allait quitté tout ce qu'il avait connu depuis sa naissance pour plonger dans un univers à la fois connu et inconnu... Et sans savoir lui-même ce qu'il voulait vraiment..