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Histoire

Enfance dorée

Zyon a eut de la chance. Pas à sa naissance directement mais un an et quelques jours après. Zyon a été adopté. Mais à vrai dire, il ne connait rien de ses parents biologiques. Il a été abandonné sous le porche d'une église américaine, en plein milieu de la Caroline du Nord et voilà. Un an et quelques jours après, il entrait dans une famille aimante. D'aussi loin qu'il se souvienne, il a su qu'il était adopté. De toute façon, ce n'était pas dur : ses parents adoptifs étaient blanc de peau et blonds aux yeux bleu tous les deux. Lui, métis à noir de peau, aux yeux sombres, il ne passait pas inaperçu. Le contraste était fort mais jamais il n'y a eu de tabou à ce sujet dans sa famille. Jamais il n'y a eu de tabou sur quoi que se soit dans sa famille de toute façon.

Il a eu une enfance agréable. A bien des égards, géniale même. Il fut le seul enfant adopté de ses parents. Melindae et Joshua. Joshua était un directeur d'entreprise d'informatique mondialement reconnu. Quasi millionnaire, sa famille n'était pas dans le besoin. Pour autant, sa mère avait quand même un emploi du temps bien chargé. Outre le temps qu'elle consacrait à son fils adoptif, elle était également engagé dans plusieurs association caritative et passait pas mal de temps à organisé toute sorte d'évènements pour sauver x choses. Les gens, les plantes, les animaux, la planète... Peu importe. Il fallait sauver quelque chose alors elle s'y jetait corps et âme. C'était son côté chevaleresque. Zyon en avait toujours rit, mais il avait toujours respecter cela chez sa mère.

Depuis le plus jeune âge, il a été élevé dans l'idée que tout n'arrive pas tout seul sur un plateau d'argent. Que le monde est injuste, surtout pour lui -noir et adopté- et que ça n'allait pas aller en s'arrangeant. Mais que malgré tout, l'argent de ses parents lui ouvrirait bien des portes et qu'il fallait qu'il apprenne à saisir les opportunités mais sans oublier de se remplir la tête avant. Obtenir quelque chose c'était bien, travailler pour l'obtenir, c'était mieux. Soucieux d'en faire un homme accompli plus tard, sa mère surtout, s'attela à lui expliquer le monde dès tout petit. Stimulé et naturellement curieux, Zyon posait beaucoup de questions. Si ses enseignants refusaient parfois de répondre, il avait toujours toutes les réponses possible à la maison. Et ce dialogue permanent que sa mère avait ouvert lui fut extrêmement bénéfique. Car dès qu'il commença à grandir, les injustices de ce monde commencèrent à le frapper de plein fouet. Ses parents devinrent ses piliers, ses confidents, ses repères dans ce monde absurde. Et fort heureusement...

Adolescence tronquée

La maturité rapide dont il fit preuve étonna. Non pas ses parents, bien content d'avoir un enfant aussi éveillé, mais surtout le corps enseignant. Mais sa mère refusa catégoriquement de le faire suivre par le moindre psychologue ou toute profession approchant. Et il ne s'en porta pas plus mal. Seulement, il eut une période un peu compliqué au début de son adolescence. Non seulement il était victime de racisme et de moquerie -il était souvent premier de sa classe- mais il se rendit compte également assez tôt que les filles ne l'intéressait nullement. Il avait beau les regarder, en trouver certaines jolies, elles n'éveillaient pas en lui de désir physique quelconque. Quand il en parla pour la première fois à ses parents, sa mère fut enchanté. Son père un peu plus mesuré. Les prochaines années promettaient donc d'être plus dure encore. Et il n'avait pas menti.

Seulement, gare à celui qui se frottait au jeune Zyon. Sûr de lui, porté par l'amour et le soutien indéfectible de ses parents, il n'hésitait pas à défendre ses positions et ses envies. Mais certaines journée furent rudes. Rudes pour son moral, rude pour son corps. Alors son père prit les choses en main d'une façon singulière. Il proposa à son fils de faire du sport en dehors de l'école. De tenter plusieurs disciplines, pour savoir laquelle ou lesquelles il préférait le plus. Ceci afin de lui faire reprendre confiance en lui. Ils multiplièrent ensemble les sorties en manifestation également, accompagnant leur fils -trop jeune encore- à sa première pride à ses treize ans.

Mais tout cela eut pour effet de le faire grandir très vite. Les claques dans la figure et les convictions politiques portées par ses parents le firent passer un peu à côté de son adolescence et de ses plaisirs. Ce n'est qu'une fois en étude supérieure qu'il se rendit compte être passer à côté de beaucoup de choses. Mais qu'importe. Désormais, il était plus vieux, plus expérimenté et il pouvait enfin vivre tout ce qu'il avait loupé...

Jeune adulte libéré

Zyon avait retenu deux sports qu'il aimait à égale proportion. L'équitation et en particulier le dressage, et l'escalade. Il n'avait pas pu lié les deux disciplines, alors il pratiquait les deux. Et a côté de cela, il suivait des études en droit. Mais quelque chose le gênait dans cet art. Malheureusement, la justice n'était pas si juste. Lente, pleine de lacune, c'était un enfer sans nom. Et quand il fit ce constat, il était presque trop tard. Mais pour la première fois de sa vie, ses parents furent intransigeants : il devait finir ses études -il ne lui restait qu'une année en même temps- et ensuite il serait libre de se réorienté. Mais avant cela, il devait avoir au moins ce diplôme là. Peut être que cela lui servirait plus tard dans sa vie. Il se plia aux exigences de ses parents et obtint son diplôme un an plus tard.

Mais ensuite, que faire ? Il avait tout juste vingt cinq ans, et il ne savait pas quoi reprendre comme étude. Sa mère lui proposa judicieusement de faire une année de césure pour réfléchir. Qu'il voyage un peu, découvre le monde, et qu'il réfléchisse. Il avait toute la vie devant lui de toute façon, il n'était pas pressé. Alors c'est ce qu'il fit. Quelques voyages, entrecoupé par des périodes d'entrainement de dressage avec un cheval qui lui était confié, et des concours avec ce même cheval. Et puis... Cela fini par lui apparaître comme une évidence : il voulait travailler au contact des chevaux. Il y avait quelque chose avec cet animal qu'il n'avait jamais su expliqué. Mais il le sentait, au plus profond de lui.

Alors il commença à se renseigner sur les carrières et formations possibles. Et c'est ainsi que Full Horse parvint jusqu'à ses oreilles et ses yeux... Oui... C'est là-bas qu'il devait se rendre... C'était une évidence...