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Histoire

Iker est né au sein d'une famille mixte, dans tous les sens du terme : deux origines, deux couleurs de peau, deux religions, deux langues, deux visions du monde, mais d'une telle complémentarité que cela n'a jamais posé problème. Jamais Iker n'a vu de couple plus uni que celui de ses parents... Son père était un homme d'affaire anglais, venant tout droit de la City à Londres. Il est un jour venu en vacances à Bilbao et il est reparti de là bas un an plus tard, avec une femme à son bras. Ça n'a pas tout à fait été le coup de foudre tout de suite entre eux, mais il n'a pas fallu bien longtemps pour que le charme opère tout de même. Son père est blond / roux aux yeux bleus. Un homme grand et fin, typique des anglais. Il a un accent à couper au couteau mais c'est aussi ce qui a charmé sa mère. De peau pâle, il ne bronze pas au soleil, il brûle... Le choix de Bilbao pour ses vacances a donc toujours surpris ses proches. Fervent pratiquant de l'église anglicane, il y avait peu de chance, sur le papier, qu'il s'entende avec la mère d'Iker... Katrina était l'opposé physique et mental de Sean. Un peu enrobée, de peau noire comme la nuit, esprit libre qui s'affranchit de toutes les barrières du monde, et artiste sous tout rapport. Croyante catholique mais peu pratiquante en revanche. Et pourtant... Ils se mariaient deux ans après à Londres et à Bilbao et encore une année supplémentaire de plus voyait naître le petit Iker...

Iker a eu une petite soeur cinq après cela, Amalia. Si lui était métisse de peau avec des yeux bleu à coupé le souffle, sa soeur fut presque l'inverse : elle arborait un blond vénitien, des yeux sombres et une peau un peu plus pâle que la sienne. On ne pouvait pas dire que Sean n'était pas le père de ses enfants, ils prenaient plus de lui que de leur mère... Iker et Amalia, comme beaucoup de frère et soeur, s'entendaient bien mais sans plus. La maison de leur jeunesse était remplie de leurs disputes comme de leurs réconciliation. Ce fut une jeunesse saine et des plus banales. Ils partaient en vacances à Bilbao chez leurs grand parents, apprenaient l'espagnol et revenaient à Londres pour le reste de l'année. Une routine paisible et agréable. Ils faisaient parti de cette classe d'enfants aisés de Grande Bretagne, sans grand soucis dans la vie que celui de savoir quoi faire plus tard... Et pour Iker, ce dernier point souleva nombre de disputes et de questions.

Iker ne voulait pas faire un travail de bureau. Grand sportif, il ne rêvait que de grands espaces et d'extérieur. Travaillé en intérieur, très peu pour lui. Il pleuvait déjà souvent à Londres, ce n'était pas la peine de s'enfermer les jours de beaux temps en plus de cela. L'été il profitait allègrement de l'océan en surfant et en pratiquant d'autres sports nautiques. Le reste de l'année, il partageait ses soirées entre équitation et murs d'escalades. Il était bon cavalier et un jour, on lui proposa de commencer la compétition. Il accepta volontiers et quand il vit qu'il pouvait faire des résultats, il n'hésita pas à poursuivre dans cette voie. On ne pouvait pas vraiment le dire passionné. En tout cas, un observateur extérieur ne pouvait pas le dire. Pendant ses premières années, son coach se demandait s'il allait le revoir l'année d'après. Non pas qu'il tombait souvent ou des choses comme ça, mais il n'avait pas vraiment le caractère des cavaliers. Il faisait attention à son cheval certes, mais pas autant qu'attendu. Mais au fond de lui, Iker était passionné. Et cela ne se révéla qu'à son adolescence, des années plus tard... C'est son coach qui proposa son dossier à John après qu'Iker ait passé quelques années à travailler dans son écurie comme cavalier maison et groom. Et c'est sans surprises pour le coach que le jeune homme a été accepté...